Archéologie et paléontologie

Fouilles de la ville byzantine d’Androna / al-Andarin en Syrie

Al Andarin, l’ancienne Androna, se trouve au milieu de la steppe désertique syrienne et est déjà mentionnée dans des écrits contemporains au 3e siècle après Jésus-Christ.

La cité byzantine, d’une superficie d’environ 160 hectares, est délimitée par une enceinte extérieure, une enceinte intérieure d’un autre type de construction étant présente en partie. A l’intérieur de l’enceinte extérieure, on trouve différents bâtiments publics (11 églises, des bâtiments militaires, des bains) ainsi que de nombreuses constructions de maisons sous des couches de sable.

Après un relevé géodésique en 1997, des travaux de fouilles internationaux (une équipe syrienne, une équipe de l’université d’Oxford ainsi qu’une équipe allemande dirigée par le professeur Dr. Christine Strube) sont en cours depuis 1998.

L’objectif des travaux d’arpentage est – en plus d’une saisie et d’une cartographie des vestiges de surface – en priorité la mesure des formes du terrain (DGM).

Projet de fouilles de l’Université de Heidelberg (1997 à 2007)
Projet de fouilles de l’Université de Heidelberg (depuis 2010)
Projet de fouilles de l’Université d’Oxford

Les traces de dinosaures de Münchehagen

En août 2004, treize traces de dinosaures ont été découvertes dans une carrière à Münchehagen – des « témoignages » de dinosaures iguanodontidés vieux de 140 millions d’années ! Après les avoir dégagées, il est rapidement apparu qu’il s’agissait de la plus longue trace d’iguanodon (ornithopode) jamais découverte dans le monde. Mais ce n’est pas tout : en poursuivant les recherches, on a découvert début octobre 2005 la plus petite empreinte d’iguanodon trouvée dans le monde – un « bébé » en quelque sorte.

Outre les traces de dinosaures herbivores, on trouve également des traces de dinosaures carnivores un peu plus petits. Comme on s’attend à trouver d’autres traces, le Niedersächsisches Landesmuseum Hannover, l’exploitant de la carrière Wesling ainsi que le Dinopark Münchehagen situé à proximité travaillent ensemble à la mise au jour des traces.

Après une documentation topographique précise de la situation actuelle des découvertes en vue d’une évaluation scientifique, il s’agira dans un avenir proche de mettre au jour, espérons-le, d’autres traces.

Fouille de traces, Dinopark Münchehagen

Documentation 3D de l’exposition Tell Halaf

Conservation de l’exposition spéciale au moyen d’un scanner laser terrestre. Vol dans le « Palais de Kapara » avec passage à la grande figure funéraire.

Documentation du site fossilifère de Höwenegg

Ausgrabung am Siedlungshügel Tell Halaf / Guzana in Syrien

En 1899, le diplomate et érudit privé allemand Max Freiherr von Oppenheim, issu d’une riche famille de banquiers, a effectué pour la première fois des fouilles sur le Tell Halaf (l’araméen Guzana) en Syrie, l’une des collines d’habitation les plus connues du Proche-Orient. Après d’importants préparatifs, la fouille principale a eu lieu entre 1911 et 1913, suivie d’une courte campagne en 1929.

Il a mis au jour un grand nombre d’œuvres picturales importantes datant du premier millénaire avant J.-C., dont trois statues monumentales de dieux servant de colonnes, dont la réplique orne aujourd’hui l’entrée du musée national d’Alep. Le Tell Halaf est en outre le site éponyme d’une importante culture préhistorique du nord de la Mésopotamie (env. 6000 – 5300 av. J.-C.) – la période dite « Halaf ».

Les œuvres picturales que Max von Oppenheim avait déterrées et qu’il avait pu transférer à Berlin à partir de 1929 après un partage des découvertes, étaient exposées dans un ancien hall d’usine. Le musée a été détruit par un incendie en 1944, les œuvres ont éclaté et ont été considérées comme perdues après la guerre. Jusqu’à ce qu’elles soient retrouvées après la chute du mur dans les sous-sols du Pergamonmuseum et que les plus de 27 000 fragments soient restaurés au prix d’un travail minutieux qui a duré des années. De janvier à août 2011, une exposition spéciale a été consacrée aux œuvres picturales « ressuscitées » ainsi qu’à Max von Oppenheim au Pergamonmuseum à Berlin.

Depuis 2009, les fouilles reprises en 2006 par le Musée du Proche-Orient de Berlin, les universités de Halle et de Tübingen ainsi que l’administration des antiquités syriennes sont suivies par notre bureau en matière de technique de mesure. Outre les tâches de mensuration accompagnant les fouilles et destinées à soutenir le travail archéologique quotidien sur le terrain, l’une des tâches consiste à transférer les anciens plans de fouilles dans un nouveau système de coordonnées UTM, mis en place en 2006/7 par l’Université des sciences appliquées de Karlsruhe. Plus la fouille, conçue comme un projet à long terme, avance, plus les résultats de ce transfert deviennent sûrs.

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